une prison douce, une prison mousse... sans issues à l'intérieur
Dans la grande prison
pleine de tout et de riens
aux parois de doux molleton
qui glissent entre les mains
toute la littérature
toutes les postures
toutes les ruptures
tous les cris immatures
rebondissent sur les murs
pour estourbir les têtes
ici rien ne porte
rien ne s’ouvre
les actions déjà mortes
ne font pas de fissures
et le linceul nous couvre
avant de brûler la moindre mèche
ici pas de remise de peine
rien ne se libère
juste la sale haine
et une saine colère
seuls l’amour qui s’entête
la rage de l’insurgé
un rayon de l’autre côté
percent quelques brèches
dans la grande prison…
David Myriam